Plusieurs édifices se sont succédés avant la Basilique actuelle. Le premier édifice connu est une chapelle romane, dont les travaux ont débuté le 27 mars 1081. L’édifice se situait à l’emplacement de la nef gauche de l’actuel bâtiment.
La chapelle devenue rapidement trop étroite fut remplacée par une église de style gothique. Les travaux débutèrent en 1224. Elle était composée de 3 nefs, d’une tour et le chœur. Quelques éléments en pierre sont toujours visibles
dans le jardin à l’avant de la cure (une base de pilier et une clef de voute). Fin 1774, les administrateurs de l’église de Tongre décidèrent de construire une nouvelle église. C’est l’architecte J.F. Demarbaix qui etait en charge
de cette vaste construction. Les travaux débutèrent dès l’été 1777. La réception de l’ouvrage a lieu trois ans plus tard le 20 juin 1780. L’élévation de l’église paroissiale au rang de basilique mineure par le pape Pie XII, remonte au 27 mai 1951.
-Le plan
La nef centrale se développe en six travées. Elle est flanquée de bas-côtés dont chaque travée orientale s’augmente vers l’extérieur d’une excroissance semi-circulaire simulant un transept bas. Le chœur, qui compte deux travées droites flanquées
de sacristies, se termine par un chevet en hémicycle. Enfin, le plan de l’église comporte une tour carrée, non pas en façade comme il est de tradition dans notre pays, mais déportée derrière le chœur. Ce déplacement n’a pas d’autre
but que de dégager la façade occidentale, offrant ainsi à l’architecte toute liberté de la traiter comme une grande page décorative.
-La façade
Cette composition où la pierre bleue calcaire devait jadis contraster avec la brique enduite,
aujourd’hui cimentée, se répartit en deux niveaux séparés par un entablement. Echos de la Renaissance, les ordres toscan et ionique se superposent à la travée centrale, sous un fronton triangulaire : les supports s’y groupent
par paires, au rez-de-chaussée colonnes engagées au galbe prononcé et, à l’étage, pilastres toscans au rez-de-chaussée et, à l’étage, elles se raccordent à la travée centrale par le jeu d’élégants ailerons à volutes, souvenir assagi
de vigoureuses formes baroques. Précédée d’un degré, la porte axiale en pierre moulurée sous un arc en plein cintre s’orne d’un tympan en pierre blanche sculpté en 1912 par le sculpteur Anversois Pierre Peteers-Divoort. De part et d’autre s’ouvrent deux portes plus basses également précédées d’un degré : leur linteau droit porte un larmier en corniche suggérant un entablement, et les piédroits s’ornent de triglyphes soulignés de gouttes. Surmontant ces entrées, deux panneaux à crossettes, également munis de gouttes, accentuent les traits d’un style Louis XVI de tendance sévère. La façade est précédée d’un parvis spacieux, pavé et planté de tilleuls ; une grille ponctuée de piliers carrés
délimite cet espace qui, les jours d’affluence, prolonge la basilique aux portes grandes ouvertes. A l’étage, la travée centrale est ajourée d’une grande baie en plein cintre avec clé en console, unique source d’éclairage direct pour
la grande nef. Au-dessus du fronton, enfin, un socle porte une statue de Notre-Dame haute de deux mètres vingt.